Ce second colloque sur l’Expérience de la Complexité, organisé avec l’appui du RNSC (Réseau National des Systèmes Complexes) par les membres du GIS GREC-O (voir document joint) et l’Université du Maine, permet à des chercheurs académiques et ingénieurs de différents corps de métier d’échanger et témoigner sur leur vision de la complexité. Le thème retenu pour l’année universitaire 2012/2013 porte les outils de modélisation et de simulation nécessaires à l’analyse de systèmes complexes. En effet, la difficulté de les analyser mathématiquement a permis à la simulation d’en devenir le principal outil d’étude. Les progrès de l’informatique n’ont fait qu’accentuer ce fait avec l’émergence de langages, de moteurs et d’interfaces homme-machine facilitant la modélisation de systèmes complexes, la visualisation et l’analyse des résultats. La productivité des chercheurs et ingénieurs en a finalement été améliorée.

Toutefois cet outil possède aussi ses limites si un seul point de vue est pris en considération, car, comme l’a écrit Gaston Bachelard (Le Nouvel Esprit Scientifique, 1934) « dès que l’objet se présente comme un complexe de relations il faut l’appréhender par des méthodes multiples ».

En conséquence, lors du colloque du Mans, nous présenterons différentes approches pour l’analyse des systèmes complexes, et tenterons d’apporter des éléments de réponse aux questions suivantes :

–          quels sont les avantages et les limites des divers types de simulation des systèmes complexes : dynamique des systèmes et modélisation basée sur des agents interactifs, réseau de Petri, réseaux neuronaux ? Que peut-on espérer de l’utilisation en parallèle de ces diverses simulations ?

–          si l’analyse et la simulation des systèmes complexes passe nécessairement par une phase de modélisation, il en est de même pour des systèmes simples ou compliqués. En quoi la modélisation des systèmes complexes se différencie-t-elle des autres systèmes ? Quels sont les formalismes utilisés ? Par exemple, UML et SysML sont des langages de modélisation qui proposent différents points de vue d’un système et des éléments permettant de les « lier », grâce un méta-modèle unique.

–          une suite logique de la modélisation des systèmes complexes est leur simulation. Quels sont les principes et outils qui permettent de passer d’une modélisation contemplative à la production d’un système de règles ou programme de simulation ? En quoi les questions que l’on peut se poser sur un système donné mènent-elles à différents types de simulations ?

Nous aborderons aussi bien les simulations informatiques que non informatiques. Nous nous intéresserons particulièrement à l’utilisation des différents types de simulation dans l’entreprise et les services publics, pour prévoir, comprendre, communiquer et transmettre.

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