La surconsommation des ressources naturelles est une réalité scientifique. Elle impose une nécessaire sobriété, une économie durable dans toutes ses composantes. Nous préconisons l’application stricte d’un adage simple : « moins mais mieux ». Consommer moins mais mieux, produire moins mais mieux, communiquer moins mais mieux, etc. dans toutes les dimensions de nos vies domestiques et professionnelles, privées et sociales.

Nous œuvrons pour que tout individu, toute entreprise ou collectivité de notre territoire comprenne et s’approprie les enjeux, les codes et les savoirs indispensables à son épanouissement et son émancipation dans la société numérique. Faisons en sorte que les technologies et les algorithmes que nous utilisons soient placés sous le contrôle de l’humain. Pour que le numérique soit au service de la confiance, nous promouvons une nouvelle politique de la donnée visant à fournir aux individus la connaissance, le contrôle effectif et la maîtrise de l’usage des données qui les concernent, afin de préserver et développer leur pouvoir d’agir. Que la pensée critique et créative directement héritée des Lumières garde le contrôle de la pensée unique, simpliste et préfabriquée que le règne des Gafam et autres Batx nous imposent aujourd’hui dans une actualisation effrayante du « 1984 » de George Orwell (que Google incarne parfaitement).

Les réseaux bouleversent toutes les dimensions de nos vies. Au-delà des réseaux sociaux qui sont une industrie, le réseau est le modèle émergent de toutes nos organisations sociales et communautaires, professionnelles et entrepreneuriales. Derrière cette émergence des réseaux et des organisations peu hiérarchiques mais fortement collaboratives, se cache un mouvement profond : le passage des modes de vie mécaniques régis par des lois, des normes, des règles et des protocoles, aux modes de vie organiques où les interactions priment sur les règles et où les collaborations priment sur les procédures. La pensée en réseau doit être découplée des outils. C’est une philosophie d’action plus qu’une technologie.

Revenir à des circuits courts, des services de proximité, respectueux de l’environnement, écoresponsables. Appliquer au numérique certains principes de la permaculture pour faire émerger l’idée neuve d’une permaculture numérique.

Se libérer des matérialismes et des égocentrismes pour s’accomplir dans une nouvelle forme de solidarité. Passer de la réussite sociale individuelle à une logique de l’accomplissement de soi au service de ce qui nous dépasse. La difficulté de réussir ne fait qu’ajouter à la nécessité d’entreprendre.