Bonjour à tous

Je suis Pierre-Marie CERVERA—LARRICQ, Stagiaire chez MyDataBall. Nous y fabriquons des outils de data analytics et d’IA adaptés aux besoins spécifiques de nos clients.

Dans ce billet nous allons aborder le sujet que j’ai réalisé durant mon stage,

Existe-t-il un indicateur de pauvreté dans les IRIS ? Quelles sont les variables nous permettant d’influer sur cet indicateur ?

Les IRIS sont des regroupements géographiques de personnes créées par l’INSE pour avoir une granularité statistique plus petite :

« Afin de préparer la diffusion du recensement de la population de 1999, l’INSEE avait développé un découpage du territoire en mailles de taille homogène appelées IRIS2000. Un sigle qui signifiait « Ilots Regroupés pour l’Information Statistique » et qui faisait référence à la taille visée de 2 000 habitants par maille élémentaire. »

La première partie de mon projet consista à rassembler les différentes tables depuis le site de l’INSEE, de les nettoyer et de les assembler pour avoir à la fin une seule table propre et exploitable par notre moteur IA MyDataBall.

Un sujet d’étude nous a été proposé sur la commune LES MUREAUX,

Y a-t-il moins de classes moyennes que d’autres villes de taille équivalentes ?

Y a-t-il une productivité plus faibles des salariés / entreprises, conséquence d’un niveau scolaire plus bas ?

Pour extraire nos résultats, j’ai choisi les IRIS de 132 communes. Ces communes ont le même nombre d’habitants que Les Mureaux à plus ou moins 5000 habitants près. Cette étude a été réalisée sur des chiffres de 2016.

J’ai choisi pour ma première étude le pourcentage des indemnités chômages dans le revenu des ménages.

On remarque que à communes de taille équivalente, Les Mureaux sont classé 24ème sur 132, figurants ainsi parmi ceux ayant une moyenne de pourcentage d’indemnité chômage les plus élevées, ce qui laisse entendre une certaine pauvreté.

Voici les résultats par IRIS

Valeur % indemnité pour chacun des 12 IRIS de Les Mureaux

Le deuxième point que j’ai voulu aborder dans cette étude est celui des classes de revenus. J’ai pour cela utilisé la définition de l’observatoire des Inégalités :

« Pour se situer, il faut d’abord définir des classes de revenus. En bas de l’échelle, on trouve les catégories populaires dont les revenus sont compris entre 0 % et 30 % des plus bas revenus. Ensuite, les classes moyennes se situent entre les 30 % les plus pauvres et les 20 % les plus riches. Les classes aisées occupent les 20 % supérieurs »

J’ai donc fait la moyenne des revenus par IRIS et par rapport à la moyenne nationale, si celle de l’IRIS se situait dans les 30% plus pauvres je classe l’IRIS dans la catégorie « CLASSE_PAUVRE », 20% plus riche « CLASSE_RICHE » sinon « CLASSE_MOYENNE ». Ensuite je compte le nombre d’IRIS « Pauvre », « Riche » et «Moyenne », cela se présente ainsi :

La dernière colonne représente le pourcentage d’IRIS « Pauvre » sur le total d’IRIS de la commune. On voit bien que chez Saint-Leu sur 12 IRIS il y en 9 pauvre, cela représente bien les 75% d’IRIS pauvre sur la commune.

Pour Les Mureaux on a 12 IRIS total et 33% de ces IRIS, donc 4 sont « Pauvres », 8 de Classes Moyenne et  aucune Riche.

Grâce au graphique on a une vue globale sur les communes.

Voici le détail de Les Mureaux par IRIS:

On peut avancer une piste de réponse quant à la question « Y a-t-il moins de classes moyennes que d’autres villes de taille équivalentes ? » En effet on a appris que 33% des IRIS étaient pauvres donc moins de classes moyennes que d’autres de taille similaire mais sans être choquant non plus. Elle se classe dans le premier tiers de l’échantillon en termes de pourcentage « d’IRIS pauvre ». On peut donc répondre oui à la question posée mais encore une fois cela dépend de l’appréciation de précision du consultant.

Ensuite je suis parti explorer les données relatives à l’immigration ainsi que de nouveau au chômage, mais avec des variables différentes cette fois ci. On a à notre disposition le chiffre de la population par IRIS donc par commune. On a aussi le nombre de personnes immigrées ainsi que le nombre de personnes au chômage, le tout pour chaque IRIS. J’ai donc commencé par calculer en % la proportion d’immigré et de chômeur pour chaque IRIS puis je les ai regroupés par « classe sociale ».

Ce qui nous donne le résultat ci-dessous :

Dans cette table, les communes sont classées en fonction du taux d’immigration le plus haut, on remarque que Les Mureaux est la 6ème commune de l’échantillon avec le plus haut taux d’immigration et que ce taux est plus élevé dans les IRIS « pauvre ». Cependant ce résultat est-il corrélé au taux de chômage et au niveau d’éducation ?  

Comme on le voit ici, les plus haut taux de chômages ont parmi les plus bas taux d’immigration, ces variables ne sont donc pas forcement corrélées. De plus Les Mureaux figure certes à la 26ème place, mais son taux de chômage n’est pas si éloigné des derniers, 4% de différence contre 12% avec le premier.

La deuxième question était la suivante : « Y a-t-il une productivité plus faibles des salariés / entreprises, conséquence d’un niveau scolaire plus bas ? » J’ai traduit « productivité plus faible » par moins d’actif, donc j’ai gardé l’indicateur du chômage. Pour le niveau scolaire je me suis posé la question de l’approche. Fallait-t-il mesurer ça en fonction du nombre d’établissements scolaire présent dans la commune ou bien fallait-t-il mesurer les différents diplômes et formations des habitants ?

J’ai opté pour la seconde option, et récupéré le nombre de cadres, artisans, ouvrier, employé et agriculteur par IRIS que j’ai transformé en pourcentage par rapport à la population de l’IRIS. Voici ce qui est obtenu en triant les communes par pourcentage de cadres décroissant.

On remarque en effet, que selon ces critères, Les Mureaux figure en fin de liste pour le nombre cadres dans la commune. On pourrait corréler le taux de chômage à l’éducation de ses habitants cependant je pense que cela reste une variable relativement explicative, on remarquera Lyon 1 en 8 avec 22% de cadre et 8.4% de chômeurs.

Donc pour répondre à la question, l’éducation de ses habitants  pourrait être une cause de l’inactivité à Les Mureaux mais elle n’est pas la seule ni complètement explicative.

Voici la courbe de pourcentage de cadre en rouge dans la population avec en bleu le pourcentage de chômeur. La courbe tenterait de démontrer le coté explicatif de la variable.

Voici ce qui conclue notre étude sur les Mureaux.

N’hésitez pas à utiliser vous-même l’outil MyDataBall en vous créant un compte. Vous aurez ainsi accès à la base IRIS sur les communes. Faites vos propres expériences et découvrez le bonheur d’une IA facile d’accès qui répondra enfin aux questions que vous vous posez, et même à celles que vous ne vous posez pas.

En espérant que vous avez trouvé mon analyse pertinente, n’hésitez pas à poser vos questions en commentaire et à nous suivre sur les réseaux ou sur notre blog.

Petit pitch sur le sujet

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